Je n’ai ni hallebarde, ni cape, ni corne, ni lanterne, mais comme à Turckheim, en Alsace, me voilà « veilleuse ».

C’est une magnifique journée d’automne : le soleil est là, bien présent, voilé de temps à autre par des nuages effilés ou moutonneux, d’un joli blanc.

Suspendue, bien encadrée, je découvre une large porte de la ville.

Bien sûr, ce qui frappe immédiatement, c’est le ballet continu des voitures et des motos, mais aussi celui des piétons. Et belle surprise : la prise de possession par de jeunes mères de l’allée, devant le théâtre ! Plusieurs d’entre elles l’ont empruntée avec enfants et poussettes. Deux sont même assises longuement sur le muret, le petit bout de chou courant sur les pavés multicolores.

Peu d’oiseaux dans le ciel : un ramier a fendu l’air pour venir se poser sur l’immeuble de la Chambre de commerce.
Mais je vois le ciel rosir vers Voisinlieu, puis c’est ensuite à la ZUP de prendre la couleur violine.

On frappe à la porte. Quoi, c’est déjà fini ?!

Merci au théâtre et à son personnel de nous avoir proposé cette belle expérience.