Rien ne s’est passé comme je l’avais imaginé. J’avais rêvé d’une montgolfière immobile, d’un vol statique, et j’étais dans une forteresse, à l’abri, derrière le rempart. Je pensais que le temps allait s’arrêter ; je l’ai vu à l’œuvre, précisément : la lumière a baissé, minute après minute. Je me voyais méditer, avoir des pensées philosophiques, mais en bas, la vie m’attirait, gaie, vivante !
Un spectacle se préparait, les acteurs et les techniciens prenaient quelques minutes de repos…
Les passants rentraient tranquillement chez eux, certains me faisaient signe, me souriaient… Un couple est arrivé avec un petit chien par le chemin dallé, aux allures de jardin japonais. Ils sont restés longtemps, avec le chien qui courait en rond autour d’eux tout en me regardant. J’ai eu l’impression, au bout d’un moment, que c’étaient eux qui veillaient sur moi. Et brutalement, l’émotion est arrivée. Je ne l’avais pas convoquée. La nuit est tombée, et c’était déjà fini.
Merci.


Catherine
jeu 09.10 18H20
Soir