Vendredi 10 octobre d’une année de veille.

Être seule pour veiller sur la ville qui s’éveille, lovée dans une œuvre où nous veillons chaque jour sans nous croiser.

Un temps suspendu de regard sur l’architecture, se situer dans l’espace et le temps. Saint-Étienne qui nous rappelle que le temps passe. Une heure seule dans un monde qui s’agite, les oiseaux à ma hauteur, l’avion qui perce les nuages. Où vont tous ces gens ? Quelle est leur histoire ? Ici, là où ils vont ?

Puis ce cadre, cette lumière qui me rappelle l’œuvre, celle de notre vie, celle de l’artiste. Je pense à Jean-Pierre Stora, un peintre d’ici, qui peignait la cour de son collège avec toute cette agitation des élèves vivant ce lieu.

Paysage figé, ville vivante/vibrante ?, de ce petit matin où je me surprends à méditer la si belle œuvre de Pascal Quignard : Tous les matins du monde sont sans retour.

Saint-Étienne fait vibrer l’espace de ses cloches.

Une heure… Le temps est passé si vite…