L’alarme incendie se déclenche alors que je termine d’écrire la date, retardant le moment de poser ici mes impressions. Fausse alerte, ouf !
Me voici donc de retour, après ce moment hors du temps, passé à veiller sur la ville. Ou plutôt sur une partie de la ville, car seule une infime partie est visible de là-haut ! Une partie que je connais, ou que je ne reconnais pas.
Ce que j’ai vécu ? Un moment de pleine conscience. Pas à moi-même, mais à l’environnement. Le va-et-vient des voitures, les piétons, pas si nombreux, le ballet des oiseaux dans le ciel. Le relief des nuages et le ciel changeant, gris mais expressif. Une colline repérée au loin, dans ce paysage que j’aurais cru plat. Un rideau de pluie dans le lointain.
Observer. La ville proche, le parvis à mes pieds, les bâtiments en face, et la ville plus lointaine. Voir petit à petit s’allumer les lumières, moins cependant que je l’aurais pensé.
Un temps de pause dans la course du monde. Pour se regarder vraiment. Être attentif à ce qui vous entoure. Les banderoles publicitaires qui flottent au gré du vent. Les voitures sur le parking, différentes nuances de gris avec peu de touches de couleur (trois rouges et une bleue). Les passants : aucun ne semble remarquer ma présence. Tout voir et cependant être invisible.
Une heure de pause, mais une heure d’attention. Lorsque j’ai entendu les pas de l’accompagnatrice venir me chercher, je me suis dit : « Déjà ? C’est passé si vite ! »


Isabelle
lun 20.10 17H53
Soir