C’est paradoxal. Je suis plutôt du genre lève-tard et pourtant, je préfère l’aurore au crépuscule. C’est pour cette raison que je me suis donné ce temps, ce matin. Il est parfois difficile d’avoir un bon point de vue pour admirer ces moments de la journée quand on vit en ville. Le monde s’active doucement, même un dimanche matin. Les coureurs du Transquar rejoignent le centre-ville au compte-goutte, le voitures se font plus nombreuses, sans pour autant se presser en cette fin de semaine. Chacun rejoint sa famille, ses amis, ses occupations du dimanche, et pour les moins chanceux, le travail.
J’ai eu la chance d’admirer un paysage clair et lumineux, dominé par un soleil qui s’est montré soudainement et s’est imposé. Alors que l’objet-abri était la lumière dominant la ville, le soleil a repris ses droits. Il a tout réchauffé : le paysage, le monde environnant, mais aussi celui dans lequel je me trouvais, révélant chaque détail du bois.
Mon corps aussi s’est réveillé de cette nuit. J’ai pris le temps de le placer, d’ajuster ma position et de me concentrer sur mon confort physique.
Ce fut une expérience douce et chaleureuse, qui m’a permis de renouveler mon regard sur cette ville qui m’a vu grandir, que j’ai quitté un temps, et que je suis ravie de retrouver aujourd’hui.


Manon
dim 05.10 7H56
Matin