Je ne m’attendais à rien de particulier en montant au dôme pour veiller le coucher du soleil en ce mercredi gris d’automne… Une expérience de plus, un souvenir partagé avec cette ville qui m’a vu naître.

Mais dès l’entrée, j’ai bien senti que c’était un peu plus que ça. Le souffle court les premières minutes, il m’a fallu un long moment pour appréhender l’espace, l’odeur douce et enveloppante du bois, les sons étouffés de la ville.
Regarder au loin et laisser mes pensées vagabonder, n’en retenir aucune plus qu’une autre… Pas de listes de courses, de « petits importants » à ne pas oublier… Juste le calme d’une ville un peu endormie par les vacances scolaires et la météo peu propice aux balades.

Les cloches de l’église rythment la veille, les quarts d’heure s’étirent ou se raccourcissent au gré de mes pensées. Aucun tracas du quotidien ne viendra traverser cette pause où, paradoxalement, chaque instant est pleinement vécu !
Ne serait-ce pas cela, le luxe ? Pouvoir s’arrêter un moment et simplement prendre conscience de ce qui habite notre quotidien ?

La visite régulière d’une coccinelle sur la vitre m’est apparue comme un clin d’œil à ce petit bonheur simple que je n’oublierai pas, c’est certain !
Les lumières s’allument dans la ville et mon reflet se dessine sur la vitre… C’est déjà fini !

Merci.