Tout d’abord, de bonnes sensations. Je connais ce lieu et je m’y sens bien, en sécurité, dans ce petit cadre.
J’ai joué dans ce théâtre quand j’étais au lycée. J’y ai travaillé plus tard, et, tout en contemplant le paysage devant moi, plein de bons souvenirs me traversent l’esprit et me ramènent dix ou vingt ans en arrière.
Le premier quart d’heure de la veille, c’est comme si je regardais un tableau. Je regarde le cadre général, l’horizon. Tiens, le château d’eau ! Tiens, les arbres ! Tiens, j’ai une amie qui habitait là !
Les oiseaux volent bas et la douce lumière automnale se fait de moins en moins présente.Que Beauvais me semble paisible !
Au bout d’un certain temps, je me mets à m’intéresser à des détails. Je vois un garçon et une fille qui s’approchent l’un de l’autre sur le parvis du théâtre. Sont-ils amis ? En couple ? Oui, ils s’embrassent ! Chabadabada…
Je me mets à inventer des histoires sur les passants dehors. Certains marchent vite et pressent le pas : la journée a dû être pénible. D’autres traînent, ils semblent vouloir profiter de cette belle fin de journée automnale.
Une petite fille au loin me fait penser à ma petite cousine. Ma vie personnelle ne me quitte pas tellement.
À la fin de ma garde, un couple me regarde au loin en promenant son chien. Je me sens comme un garde à Buckingham Palace ! Cette heure de veille fut finalement très instructive. Moi qui pense beaucoup, je me suis forcé à contempler, dans le calme, sans regarder mes notifications sur le portable qui me sert d’extension de moi-même.
Merci pour ce moment et cette belle méditation beauvaisienne.


Mathieu
ven 24.10 17H45
Soir