Programmer son réveil, se réveiller impatient de vivre ce moment… Se préparer, partir, croiser un bus qui va vers l’aéroport, un autre vers l’hôpital… Une personne qui sort de la salle de sport, à 7h15 du matin, quel courage ! Et puis arriver au théâtre, et découvrir l’objet-abri.

Dans l’objet-abri, au sommet du théâtre, telle une cabane au sommet d’un arbre, redécouvrir son âme d’enfant et se focaliser sur ses sens.

L’odorat d’abord, quelle bonne odeur de bois, c’est la première chose que j’ai remarqué…. L’ouïe ensuite, les voitures en bruit de fond, les bus qui freinent, le chant des oiseaux, le bruissement de leurs ailes, des enfants qui crient, la frappe rythmée d’un marteau… Puis la vue : un, puis deux, puis trois avions qui décollent, des enfants qui courent, une personne qui se baisse pour refaire son lacet, une femme qui porte à la main une draisienne turquoise, des ouvriers sur un toit, une plume qui tombe, légère… Des oiseaux, et bien sûr le soleil, qui pointe d’une belle couleur orangée, devient un beau rond doré, puis vire au blanc pur avant d’aller se cacher derrière les nuages, teintés de rose.

Pendant une heure, veiller, s’émerveiller.