Veiller sur la ville au lever du jour.
Prendre place dans ce mirador installé pour l’occasion, alors que la ville dort encore. Un avion décolle, un autre atterrit. Un bus passe, les premiers écoliers, cartable sur le dos, prennent le chemin de l’école. Les volets s’ouvrent les uns après les autres, les foyers s’illuminent de l’intérieur, et petit à petit, la ville se réveille. Les parkings se remplissent, les oiseaux s’activent et les passants, de plus en plus nombreux, déambulent dans les rues. Certains, d’un pas pressé, semblent se rendre au travail, d’autres s’en vont faire des provisions ou promènent leur chien.
Puis, à travers les nuages parsemés, le soleil se montre et de ses rayons nous éclaire, nous réchauffe. C’est alors que la ville nous apparaît comme un tout, une unité, un ensemble indissociable. Alors, on ne veille pas sur chaque individu, chaque arbre, chaque bâtiment, chaque être, mais sur cet ensemble comprenant tou(te)s celles et ceux que l’on ne voit pas mais dont nous devinons la présence.
Veiller devient alors bienveillant et nous prenons conscience qu’il s’agit là d’un acte citoyen. Observer le monde avec bienveillance, avec l’espoir que celle-ci se propage, ce n’est plus veiller sur les autres, c’est veiller sur les siens.


Nazim
jeu 09.10 8H02
Matin