Veille du soir : espoir.

J’avais peur d’être angoissée par le manque d’espace et le vide. J’ai été très vite rassurée, contenue, emportée par la vie qui se déroulait en bas et devant moi. Le spectacle des oiseaux, le coucou d’un corbeau, le bruit des voitures et des passants m’ont accompagnée. Je n’étais pas seule.

Mais sur qui je veille ? Sur le soleil ? Sur la ville ? Sur le théâtre ? Je commence par veiller les passants, les voitures, les gens qui traversent… Je me demande où ils vont, tous ces marcheurs.

Et puis, au fur et à mesure que le soleil se couche, que l’ombre apparaît, j’apparais de plus en plus dans la vitre, dans le cadre du néon.
Au fur et à mesure que la ville s’allume, rentre dans la nuit, je m’éclaire. Mon corps commence à assurer l’heure qui passe. Je bouge, m’étire, tourne.

« Regarde, papa, y’a la dame en haut ! » Je suis vue ! Et si la ville veillait sur moi ? Et si je veillais sur moi ?

J’en sors pleine d’une nouvelle énergie.


Au prochain ! »