Je me pose dans ma cage en bois, seule pour préparer cette veille. Le soleil commence à pointer juste derrière une petite colline, tout orangé.
Dans le ciel, des vols différents : avions, puis pigeons. Ce n’est que plus tard que les petits piafs de la ville s’élèveront en bande dans le ciel bleu.
Je détourne la tête peu de temps et, déjà, le soleil est un demi-rond, toujours orangé.Les bruits, les vrombissements alternent avec un calme soudain. Les voyageurs du ciel et de la route continuent leur chemin. Soudainement, des cloches : je n’ai pas eu le réflexe de les compter.
Mon angle de vision change. L’église, la flèche, et oh ! quatre gros et imposants immeubles sur ma gauche.
Le soleil est clair, lumineux, aveuglant. Je m’approche de la vitre et je sens sa chaleur sur ma peau. Cette impression d’être encore plus ancrée dans le sol en bois. Cette odeur chatouille mes narines.Je détourne encore la tête, moi qui me croyais seule dans cette boîte, à vivre cette expérience de veille? « attendre » sur la ville. Eh bien non : une petite araignée est là, immobile sur la vitre. Aujourd’hui, nous étions deux à veiller ce matin, présentes dans cette chaîne de veilleurs.


Christelle
jeu 30.10 7H35
Matin